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23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 01:31





J' suis
la femme qui toooombe à piiiiic...
J'suis la femme qui vient de loin
et même si j'prends des risques
Ca n'est jamais, jamais... en vain!!



 

Ouais, bon, dans la série, Colt Seavers il avait un 4 x4 qui serait complètement has been maintenant alors que le mien (heu, le notre car c'est quand même mon homme qui a fait le chèque!), il est pile poil dans la tendance des nouvelles collec' de Ua-Pou!


Maison-et-voiture-033.jpg

   
Le seul truc qui me gène, c'est ce P sur la plaque minéralogique, pourquoi ils ont pas juste mis : Aline?

 

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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 02:26


    Voilà, maintenant, vous savez à peu près à quoi a ressemblé notre voyage, et les quinze jours suivants ont été assez calmes, juste améliorés par quelques "petits" bonheurs ponctuels :
on a le téléphone au bout d'une semaine (c'est bon d'entendre les proches même si on est vite frustrés par le temps de communication qui se doit d'être rikiki, à environ un euro la minute!), les moustiques, c'est pour l'instant très supportable et notre maison est très bien ventilée, donc on en voit pas beaucoup (il parait qu'il y en aura plus à la saison des pluies, mais c'est pas pour tout de suite vu qu'on commence la sécheresse) et même les fameux nonos des plages, on en a pas encore vu la couleur... donc, je souffle et espère passer au travers de la dengue (qui fait des ravages ici) avant d'avoir accouché.


    Plus difficile : pendant 15 jours pas de voiture! Ceux qui lisent mon blog depuis toujours vont se dire que je fais une fixette sur la voiture mais vraiment, Ua-Pou sans caisse, c'est ruuuuude! J'avais donc comme sortie quotidienne la supérette juste en-dessous de chez nous : je connais les produits par coeur (faut dire que c'est vite fait et je reviendrai sur l'aspect "approvisionnement" dans un autre article) et j'ai déjà de nouvelles "copines" (la gérante et la caissière) car j'y passai mes journées!

    Les deux premiers week-ends, le programme est restreint et se cantonne à la balade jusqu'au bas du village (prouesse physique pour la femme enceinte) et retrouvailles avec nos amis antillais fraîchement arrivés aussi : échange de tuyeaux pour les paperasses (notamment la fameuse carte verte de la CPS, la sécu locale), internet, le cable (pour l'instant on a une chaîne de télé!), trouver une voiture, etc,...


    En tout cas pour le dernier point, on a eu du bol car au bout de 15 jours, on a pu racheter le seul 4x4 disponible de l'île à l'ancien principal du collège et là, j'ai pu commencer à "vivre" socialement!
Nous avons acheté un pick-up double cabine (quand on a connu que des trois portes avec un enfant, c'est la révolution!), un Ford Ranger noir qu'on voit de loin sur la première photo et qui est une "bête" énorme qui assouvit un vieux fantasme féminin (je ne pense même pas que mes parents étaient au courant) : conduire un pick-up avec d'énoooormes pneus qui passe partout et surtout se la "péter" tout en haut (y'a personne qui va m'emmerder, hein!). Je crois que j'ai du prendre de mauvaise habitudes à barrer le catamaran : il me faut du gros et du "lourd" maintenant! Ou alors j'ai trop regardé l'"Homme qui tombe à Pic" dans ma jeunesse?...

    Bref, on l'adore déjà et au-delà de son esthétique, il nous permet de faire quelque chose le week-end alors que sans, tu vas nulle part. En effet, ici, y'a que des pick-up car il ne s'agit pas de monter des trottoirs (de toute façon, y'en a pas), mais de franchir des rivières, de passer des routes complètement ravinées et avec un dénivelé sympa dans un sens comme dans l'autre. La moindre plage est à 30' de 4x4 et je peux vous dire qu'on se fait secouer même en période sèche comme en ce moment car les pistes caillouteuses te font rebondir comme de la tole ondulée. (Là encore, je ferai un tout petit article sur la voiture avec photos de près car elle le mérite!).



Oui, ça y est, je vous raconte notre première journée plage!

DSC-0156.JPGDSC-0027.JPG

    
    C'était le samedi 25 septembre et en fait, c'était le repas d'accueil organisé par l'amicale du collège. Nous nous rendons avec notre 4x4 fraîchement acquis à la plage de Hakamoui, une des plus proches de Hakahau (où nous habitons), quand même 30 bonnes minutes de "shaker"... J'arrive donc un peu secouée mais époustoufflée par le décor : cette "plage" est magnifique et très sauvage même si c'est plutôt des rochers dans sa partie gauche, avec une mer assez mouvementée ce jour-là car il y a du vent...

Nous avons emmené nos tables et chaises (no problem, tu jettes tout dans le pick-up), un sac de jouets de plages énorme pour les enfants (pareil, la taille, ça compte pas, hop dans le pick-up) et un déssert pour compléter le buffet.



    En fait, à notre arrivée tout est prêt : un méchoui sorti de nulle part nous attend avec une table de buffet à faire palir les traiteurs parisiens (quand on a une notion de ce qu'on peut acheter dans une épicerie, c'est carrément ouf!) et un cochon délicieux.
    
DSC-0023.JPG
Nous commençons notre apprentissage à la cuisine locale : purée de fruit à pain (j'ai oublié le nom, mais j'ai l
a photo de celle qui l'a préparé!), salade de poisson cru à la Marquisienne (un régal), poulet au gingembre de Maryse (prof mutée ausssi cette année et originaire de Madagascar).


Des entrées, des plats, des salades et des désserts tous plus bons les uns que les autres et qui m'ont fait un sacré globi-boulga dans le bidon (je crois que j'ai pas trop su dire non!).





Arrivée à cheval pour certains. Je sais qu'une photo de Philippe sur l'animal en réjouirait plus d'un : paaaatience...





   
    Ensuite, baignade dans les rochers qui forment une petite piscine et c'est tant mieux car aujourd'hui seul Philippe se baignera en eau libre avec les locaux, vu la machine laver : pas recommandé dans mon état. Les enfants pataugent donc dans cette eau chauffée un max et c'est un réel délassement : on se croirait dans un spa!

Pas de différence avec la température de l'eau aux Antilles : c'est bien car on a plus l'habitude des chocs thermiques!

DSC-0137.JPG
    En fin d'après-midi et après avoir mangé tant et plus et fait connaissance avec beaucoup de monde, nous prenons le chemin du retour qui finit de nous "calmer" (Jimmy s'écrase sur la banquette arrière). Quelle journée! Cétait super et on va se plaire sur cette île vraiment surprenante.
Arrivés à la maison, lavage du 4x4 (il est tout sale des embruns et de la poussière) car on nous a bien briefés : si on le fait pas, il polymérise (j'en entend qui pouffent derrière?). C'est un peu comme après une journée bateau : faut tout ranger et tout laver mais qu'est-ce que c'était bien!

A suivre pour les autres plages, vues de la maison, l'école de Philippe, de Jimmy, etc,...

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15 septembre 2007 6 15 /09 /septembre /2007 18:39

Samedi 4 août :
Réveil et petit dej vite fait à l'hôtel que nous quittons avec un petit pincement au coeur : on s'habitue vraiment trop vite au luxe! Côté sensations, les pieds commencent à reprendre contact avec le sol... que c'est bon de voir que notre rêve est en phase avec la réalité!

Direction l'aéroport de Papeete. Enregistrement pour les vols inter-îles aux destinations prometteuses : Bora-Bora, Uahine, Raiatea... Nous, ce sera un Ua-Pou (quand même plus classe, non?) via Rangiroa (stop de 10') et Nuku-Hiva (changement d'avion).
J'en profite pour acheter bracelets et monoi répulsifs garantis anti-moustiques et anti-nonos car on nous a bien briefés : c'est une plaie aux Marquises (et un peu partout d'ailleurs) et comme j'ai vécu un épisode allergique peu agréable en Martinique, j'ai pas envie de remettre le couvert! (on verra plus tard qu'entre ce que les gens -bien attentionnés et un peu trop négatifs- nous disent dans l'avion et la réalité, il y a souvent un gouffre, et c'est tant mieux pour moi!).

Voyage-Ua-Pou-2007-013.jpg
A 8h, nous embarquons sur notre petit avion d'Air Tahiti (qui va d'ailleurs devenir encore plus petit après Nuku-Hiva) qui n'a rien à envier aux 777 d'Air France : fauteuils en cuir, plus de place entre les sièges et un des meilleurs repas que j'aie pu prendre à bord d'un avion. Nous sommes toujours au paradis, va vraiment falloir s'y faire!

Après le décollage, premières vues aériennes sur Mooréa et quelques atolls des Iles de la Société : ça ne se décrit pas, ça se vit!

Voyage-Ua-Pou-2007-049.jpg
Voyage-Ua-Pou-2007-019.jpgRencontre avec Thérèse qui tient une épicerie à Ua-Pou et qui nous propose tout de suite de nous amener à notre maison une fois arrivés. 
Nous sommes un peu gênés car on a un paquet de bagages tout de même. 
Ce à quoi elle répond : "c'est pas grrraaaave, j'ai mon Toyo (Toyota)"... ouais, faudra s'y faire aussi, à cette gentillesse!
Le temps d'avaler notre excellent repas (jambon braisé, roti et salades diverses avec un véritable Paris-Brest en dessert, du célèbre magicien patissier de chez Air Tahiti, vous savez, celui qui est caché dans la soute) et nous attérrissons à Rangi.
C'est magnifique et les vues de l'avion en sont la preuve :

Voyage-Ua-Pou-2007-035.jpg

Voyage-Ua-Pou-2007-062.jpg
On reste 10 minutes pour décharger des passagers et en recharger d'autres, puis redécollage pour Nuku-Hiva, île des Marquises et la dernière avant la nôtre!
Nous apercevons d'ailleurs Ua-Pou par le hublot avant d'attérir à Nuku : cette île semble flotter sur la mer, tout de vert vêtue avec ses pics légendaires semblant crever le ciel. C'est à couper le souffle et majestueux, respect!
On dirait que cette île sort tout droit d'une aventure de Peter-Pan...


L'aéroport de Nuku-Hiva est rikiki (je ne sais pas encore que comparé au nôtre, c'est Chicago!), planté au milieu d'un désert de végétation. C'est un décor lunaire impréssionnant de sécheresse qui s'appelle d'ailleurs "Terre Désert"!


C'est ici que nos routes se séparent avec les Dumiot qui sont affectés à Nuku, mais il leur faut encore faire environ 2h de trajet en 4x4 pour rejoindre leur domicile car l'aéroport est excentré par rapport à la ville principale.
Bonne installation François, Sophie, Nicolas et Victor et à bientôt pour le Festival, hein?

Voyage-Ua-Pou-2007-017.jpgC'est maintenant que les choses se corsent : on embarque à bord de notre Twin-Otter (ça existe cette taille d'avion?) pour rejoindre Ua-Pou, la fin de notre périple.
18 places et tous dans la même cabine : les deux pilotes (franchement, c'est pas du luxe), nous (les innocentes victimes) et les bagages.

Voyage-Ua-Pou-2007-066.jpg

Dans un tel avion, y'a plus de distance entre toi, la carlingue, les pilotes et le sol ou la mer! Du coup c'est comme si on pilotait (bon, là valait mieux laisser ça à des pros), et comme si le vide était palpable... 



Palpables aussi étaient les tensions des uns et des autres : notre petit groupe qui était si joyeux et bavard au décollage n'en mène pas large à l'approche de l'attérrissage. Faut dire que dans le pare-brise s'affichent d'un coup un mur de pitons rocheux et verdoyants et on va se les prendre en pleine face... Noooon!

Voyage-Ua-Pou-2007-007.jpg



















D'un coup, la piste est sous nos roues et l'avion hésite (il y a de fortes raffales de vent) à droite puis à gauche comme s'il ne voulait pas se poser au milieu et on flotte dans les trous d'air provoqués par les montagnes.
C'est un jeu video ; on est à bord de la navette de Dark Vador!
Et puis, ça y est (et on sait toujours pas comment), on est sur le plancher des vaches et merci les pilotes qui assurent comme des bêtes (dans de telles conditions, ils ne font vraiment pas le même métier que leurs collègues des grandes lignes) et encore bravo.

Pas le temps de se remettre de ses émotions : nous descendons de l'engin et posons nos pieds sur "notre petite terre". L'aéroport de Ua-Pou est une sorte de préau au milieu de nulle part et  mes photos s'arrêtent
à partir de ce moment-là car je vais avoir assez de sensations à gérer avec mon corps, cette dernière partie du voyage étant bien la pire de toutes (parceque, je le rappelle, je suis enceinte).
Le problème du transfert aéroport-maison est résolu car le principal et sa femme ont organisé l'accueil des nouveaux : nous, le nouveau prof de techno, sa femme et leurs deux enfants qui sont... antillais! (je reviendrai sur cet aspect inattendu de l'ile : il y a trois couples d'antillais et c'est tant mieux, comme ça, on n'est pas tout à fait dépaysés) et le  nouveau documentaliste du collège.
Après avoir enfilé un collier de fleurs, de menthe, de tiaré et autres senteurs magiques, nous sommes répartis dans les diverses voitures qui sont toutes des 4x4 pick-up et je commence à entrevoir la raison de ce choix unique mais préfère ne pas réfléchir de trop. Dans tous les cas, heureusement que ces personnes se sont dévouées car pas l'ombre d'un taxi et d'ailleurs y'a pas grand monde tout court...

Sur le trajet, nous faisons connaissance avec le nouveau principal de Philippe et sa femme qui sont charmants et répondent patiemment au flot de questions que nous leur posons tout en regardant les paysages assez arides qui défilent sous nos yeux. Je commence à déguster sévère car la piste est très caillouteuse et je me tape un remake de la pub Orangina (je peux vous dire que la pulpe, elle pouvait pas rester au fond!) et mon bidon me le fait ressentir : j'ai une contraction unique du début à la fin du parcours qui va durer 3/4 d'heure (4heures pour moi). Pourtant, notre chauffeur roule à 2 à l'heure (tout le monde nous dépasse!).

Sur la fin, la route s'améliore et je souffle un peu alors que s'affichent devant nos yeux éblouis les pitons dans un écrin de verdure, annonçant l'arrivée à Hakahau, la "capitale" de l'île et la ville où nous habiterons (je retrouve exactement les paysages des photos découvertes sur le net avec le relief en plus). Dans ce décor magnifique, le dernier kilomètre jusqu'à notre maison défile très vite... je ne suis pas mécontente de me poser un peu à l'ombre de notre immense terrasse, face aux buissons de tiaré et aux deux cocotiers qui encadrent notre porte.

Home sweet home : nous avons une chance énorme d'être tombés sur cette maison (surtout qu'ici, vu le turnover d'habitants, si ça plait pas, y'a pas l'embarras du choix pour changer) et je la détaillerai dans le prochain article avec photos à l'appui.
Mais ce qui est dur le premier soir, c'est justement de se rendre compte qu'elle est super, tellement on est crevés... heureusement, par expérience, on sait qu'il ne faut pas se baser sur ces premières impréssions post voyage interminable!
Effectivement, après une bonne nuit de sommeil et après avoir déplacé quelques meubles, nous voilà déjà chez nous et heureux d'entamer la deuxième partie de notre périple.

A suivre...
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14 septembre 2007 5 14 /09 /septembre /2007 17:29


Comme  on me l'a demandé dans plusieurs mails, je vais vous expliquer comment nous joindre, si le coeur  vous en dit : 

Je rappelle que notre mail, c'est  :  art-0394.gif
petiteterre1@gmail.com   

Pour nous appeler sur la ligne fixe  à partir de la métropole, composez le :
00 + 689 + notre numéro : 925 152

Pour nous appeler sur la ligne fixe à partir de la Martinique, c'est la même chose, le :
00 + 689 + notre numéro : 925 152

Un avantage d'être sur une toute petite île c'est que la vie de la femme enceinte (à la mémoire réduite à cause de la fuite de neurones) est simplifiée : il n'y a que trois numéros à retenir pour le téléphone (925 étant l'indicatif).
Bon, on a quand même réussi à se planter au début avec 512!

Le mieux est de nous joindre par Skype (c'est gratuit et la qualité est vraiment correcte si on n'utilise pas la webcam) soit : 
- en rentrant notre numéro de phone donné plus haut, 
- avec notre pseudo qui est : cocobanana1
- avec notre mail
- avec mon nom : Aline Fuchs

Voilà, maintenant, plus d'excuses! Mais attention :

Quand il est 20 heures à Ua-Pou, il est 7h30 du matin en métropole

Allez, nana!

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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 13:35

 Les Marquises, ça se mérite, mais quel voyage époustouflant! On a "grandi" en aventure de dix ans en deux jours et nos mirettes sont encore en train de récupérer... on en a pris plein la face à tous les niveaux.

Notre périple a nécessité 5 avions (quand on aime, on ne compte pas), 40 heures passées à bord et dans les aéroports jusqu'a Tahiti, et une petite paire d'heures de sommeil (5 à tout casser pour moi et un peu plus pour Philippe), 3000 allers-retours aux toilettes pour moi (merci M. Quist!) et beaucoup de paaaatience en toile de fond.

Mercredi 1er Août :
Reveil 5h du mat et premier avion de Bâle-Mulhouse jusqu'à Paris. On est un peu dans le brouillard et tendus (vu le petit voyage qui nous attend)... enfin, heureux de recontrer notre destin à nouveau!

Paris : attente 5h jusqu'au prochain vol de 13h15. C'est une attente internationale (Charles De Gaulles) et ça nous change de notre "habituel" Orly : tout le monde a l'air de partir pour très très loin et les nationalités et langues étrangères défilent autour de nous. On commence à ressentir cette sentation qu'on éprouve quand on change de vie et que j'adore : les pieds ne touchent plus le sol et les émotions sont sur pilote automatique...
Jimmy a pris son mal en patience et est devenu le roi de l'aéroport : ballades en caddie, escalators et tapis roulants en tous genres ainsi que vues sur le chargement des bagages des avions... une nouvelle passion est née et du coup, pas besoin de baby-sitter!

 Voyage-Ua-Pou-2007-010-copie-1.jpg

 




















13h15 : Deuxième avion. C'est un 777 (chouette car il y a un peu plus de place quand même) mais il est bourré à craquer... de profs! Tous vont rejoindre leur nouvelle affectation et les noms d'îles pleuvent : Bora-Bora, Huahine, Rangi, etc,...
J'avoue ne pas être très à l'aise dans ce rassemblement de fonctionnaires qui passent le voyage à comparer leur mutation avec celle du voisin, calculer et recalculer leurs points pour voir s'ils ne se sont pas fait "avoir" et voir s'ils ne sont pas en retard dans leurs démarches pour toucher les fameuses primes (on comprendra par la suite que, vu les sommes qu'il faut avancer dès le premier mois pour s'installer en Polynésie, il vaut mieux ne pas rater le train!).
Point positif : on rencontre enfin les Dumiot dont j'avais fait la connaissance sur internet à l'occasion de recherches d'infos sur les Marquises et qui sont mutés sur Nuku-Hiva (l'ile d'en face). Nous nous entendons bien et c'est tant mieux car ils sont situés la rangée juste devant nous dans l'avion! c'est quand même fort quand on réserve séparément un avion d'une centaine de place de se retrouver à côté (la situation va même se reproduire dans le deuxième avion pour Tahiti, trop fort!). Grace à eux et à quelques autres connaissances, le voyage parait moins long (on passe quand même 12h dans ce p.....n d'avion!).
Moi, je ne dors pas, comme d'hab et comme je dois boire 1litre d'eau par 4 heures (ordre du gynéco pour le "bien" de la femme-ballon), donc je connais par coeur tous les cabinets de l'avion et je peux même vous donner un classement-qualité (le meilleur, c'est celui à côté des cuisines car moins utilisé) qui vous servira peut-être lors d'un prochain voyage... allez, ne me remerciez pas!

A 1h15 du mat (heure de Paris), on arrive à Los.Angeles (il est 16h15 heure locale) et nous en sommes à 20 heures de voyage environ et ça commence à se voir aux valises -pas sur le tapis roulant- mais sous nos yeux (fallait que je la fasse!) et le cauchemar commence pour moi (et pour tant d'autres familles avec enfants en bas age).
Nous sommes accueillis tels un troupeau par la douane de L.A. dans une sorte de salle où l'atmosphère devient étouffante (il fait chaud à crever) et où la tension monte vu la fatigue de chacun. Je me renseigne : pas de file pour les bébés ou les femmes enceintes... il me faut donc attendre.
Il ya a trois bureaux pour tout l'avion et chaque f.....g (gros mot anglais) gratte-papier a pour mission de controler et remplir des formulaires pour chaque passeport, de prendre nos empreintes (ssi,ssi, même celles de Jimmy) et de photographier les yeux de chacun (mais où es-tu Jérôme de la PAF?) on est dans un mauvais film, je vais me réveiller. Et bien non, on est juste à Bush-land! Bref, la femme enceinte que je suis (qui commence à se décomposer) fait un calcul rapide car étant à la fin du troupeau, elle réalise que le cauchemar n'en est qu'a son début!
Du coup, je ne vais pas très bien et je fais une sorte de malaise dû à la chaleur... il ne me reste plus qu'à ranger ma fierté et à supplier (tout le monde est tellement à cran, qu'ils boufferaient leur grand-mère plutôt que de me laisser passer!) les gens pour gagner quelques places et respirer l'air (ultra-pollué, mais à ce moment-là, il me parait divin) de L.A.
Cerise sur le gâteau : nos bagages sensés "suivre" jusqu'a Tahiti (vu qu'on est tous sur la même destination), hé ben on doit se les rechercher sur le tapis roulant pour se les reposer dans une autre salle et un autre tapis roulant... 25m plus loin!
Et dire que les Américains se moquent de nos lenteurs administratives!?! (y'a du boulot!)
Du coup, l'attente de 6 heures dans le hall de transit se tranforme en dodo par terre sur la moquette avec les spots dans la gueule et le chef de la sécurité qui aboie des trucs en Chinois à la femme de ménage (qui lui répond très fort aussi en Congolais Belge). On se cale tous autour du comptoir d'embarquement : on se croirait presque dans un camp de réfugiés (la comparaison s'arrête à la fatigue et l'atmosphère, bien sûr).

On en est à 28 heures de voyage et on monte enfin dans le troisième (et pas dernier pour nous) avion qui va nous amener à Tahiti au bout de 8 heures de vol (comme pour aller en Martinique). Le voyage passe relativement vite entre état de somnolence et réveil pour avaler un plateau-repas encore congelé (mon ventre a mis quelques jours à s'en remettre), mais c'est pas grave car au bout de 36 heures de voyage, nous arrivons au Pa-ra-dis (d'ailleurs, si c'est comme ça, je signe tout de suite!).

Jeudi 2 août : 

Voyage-Ua-Pou-2007-002.jpg
Il est 4 heures du mat et pourtant, les monsieurs aux youcoulélés (ça s'écrit surement pas comme ça, désolée) sont à leur poste et on nous offre une fleur de Tiaré : c'est bien là qu'on devait aller, on s'est pas plantés (du coup, tout le reste est déjà tellement loin). C'est ici que nous allons vivre un des plus beaux moments de notre existence.
J'avoue avoir du mal à retenir une petite larme d'émotion...
On est tous épuisés et pourtant tout le monde est heureux et zen : c'est ça le miracle de l'accueil Polynésien. On récupère (vite) nos bagages et on passe la douane comme une fleur  (de Tiaré)  : de toute évidence, il ne peut plus nous arriver quelque chose de négatif ici!
Mais le meilleur reste à venir : alors que nous nous attendions à batailler pour trouver un taxi à 4heures du mat pour rejoindre un hôtel dont on est même pas sûrs de la réservation, hé bien non, des collègues nous attendaient avec énoorme collier de fleurs odorant, en tongs et short à fleurs  (comme s'ils allaient surfer juste après) avec le sourire et nous prenant en charge jusqu'à notre hôtel (merci à Nicolas et son collègue, dont j'ai malheureusement oublié le nom, qui nous a trimballé dans son 4x4 et même ramené le sac Oui-oui de Jimmy oublié dans sa benne).

Voyage-Ua-Pou-2007-015.jpg
Voyage-Ua-Pou-2007-012.jpg
(même si la photo est un peu sombre, il fallait que je leur rende hommage) 

Voyage-Ua-Pou-2007-014-copie-1.jpg
Nous arrivons donc à "notre" hotel Sheraton de Tahiti qui va être notre maison pendant 2 jours pou récupérer pour moi et éffectuer les formalité administratives pour Philippe : c'était bien trop court et vous verrez pourquoi dans le prochain article.

A suivre...

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  • : 4 ans en Polynésie
  • : 8 ans en Martinique, 2 ans aux Marquises, nous voilà maintenant aux Australes pour 2 ans! Venez rencontrer notre petite famille dans son périple au bout du rêve...
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