J' suis la femme qui toooombe à piiiiic...
J'suis la femme qui vient de loin
et même si j'prends des risques
Ca n'est jamais, jamais... en vain!!
En fin d'après-midi et après avoir mangé tant et plus et fait connaissance avec beaucoup de monde, nous prenons le chemin du retour qui finit de nous "calmer" (Jimmy s'écrase sur la banquette arrière). Quelle journée! Cétait super et on va se plaire sur cette île vraiment surprenante.
Arrivés à la maison, lavage du 4x4 (il est tout sale des embruns et de la poussière) car on nous a bien briefés : si on le fait pas, il polymérise (j'en entend qui pouffent derrière?). C'est un peu comme après une journée bateau : faut tout ranger et tout laver mais qu'est-ce que c'était bien!
A suivre pour les autres plages, vues de la maison, l'école de Philippe, de Jimmy, etc,...
Comme on me l'a demandé dans plusieurs mails, je vais vous expliquer comment nous joindre, si le coeur vous en dit :
Je rappelle que notre mail, c'est :
petiteterre1@gmail.com
Pour nous appeler sur la ligne fixe à partir de la métropole, composez le :
00 + 689 + notre numéro : 925 152
Pour nous appeler sur la ligne fixe à partir de la Martinique, c'est la même chose, le :
00 + 689 + notre numéro : 925 152
Un avantage d'être sur une toute petite île c'est que la vie de la femme enceinte (à la mémoire réduite à cause de la fuite de neurones) est simplifiée : il n'y a que trois numéros à retenir pour le téléphone (925 étant l'indicatif).
Bon, on a quand même réussi à se planter au début avec 512!
Le mieux est de nous joindre par Skype (c'est gratuit et la qualité est vraiment correcte si on n'utilise pas la webcam) soit :
- en rentrant notre numéro de phone donné plus haut,
- avec notre pseudo qui est : cocobanana1
- avec notre mail
- avec mon nom : Aline Fuchs
Voilà, maintenant, plus d'excuses! Mais attention :
Quand il est 20 heures à Ua-Pou, il est 7h30 du matin en métropole
Allez, nana!
Les Marquises, ça se mérite, mais quel voyage époustouflant! On a "grandi" en aventure de dix ans en deux jours et nos mirettes sont encore en train de récupérer... on en a pris plein la face à tous les niveaux.
Notre périple a nécessité 5 avions (quand on aime, on ne compte pas), 40 heures passées à bord et dans les aéroports jusqu'a Tahiti, et une petite paire d'heures de sommeil (5 à tout casser pour moi et un peu plus pour Philippe), 3000 allers-retours aux toilettes pour moi (merci M. Quist!) et beaucoup de paaaatience en toile de fond.
Mercredi 1er Août :
Reveil 5h du mat et premier avion de Bâle-Mulhouse jusqu'à Paris. On est un peu dans le brouillard et tendus (vu le petit voyage qui nous attend)... enfin, heureux de recontrer notre destin à nouveau!
Paris : attente 5h jusqu'au prochain vol de 13h15. C'est une attente internationale (Charles De Gaulles) et ça nous change de notre "habituel" Orly : tout le monde a l'air de partir pour très très loin et les nationalités et langues étrangères défilent autour de nous. On commence à ressentir cette sentation qu'on éprouve quand on change de vie et que j'adore : les pieds ne touchent plus le sol et les émotions sont sur pilote automatique...
Jimmy a pris son mal en patience et est devenu le roi de l'aéroport : ballades en caddie, escalators et tapis roulants en tous genres ainsi que vues sur le chargement des bagages des avions... une nouvelle passion est née et du coup, pas besoin de baby-sitter!
13h15 : Deuxième avion. C'est un 777 (chouette car il y a un peu plus de place quand même) mais il est bourré à craquer... de profs! Tous vont rejoindre leur nouvelle affectation et les noms d'îles pleuvent : Bora-Bora, Huahine, Rangi, etc,...
J'avoue ne pas être très à l'aise dans ce rassemblement de fonctionnaires qui passent le voyage à comparer leur mutation avec celle du voisin, calculer et recalculer leurs points pour voir s'ils ne se sont pas fait "avoir" et voir s'ils ne sont pas en retard dans leurs démarches pour toucher les fameuses primes (on comprendra par la suite que, vu les sommes qu'il faut avancer dès le premier mois pour s'installer en Polynésie, il vaut mieux ne pas rater le train!).
Point positif : on rencontre enfin les Dumiot dont j'avais fait la connaissance sur internet à l'occasion de recherches d'infos sur les Marquises et qui sont mutés sur Nuku-Hiva (l'ile d'en face). Nous nous entendons bien et c'est tant mieux car ils sont situés la rangée juste devant nous dans l'avion! c'est quand même fort quand on réserve séparément un avion d'une centaine de place de se retrouver à côté (la situation va même se reproduire dans le deuxième avion pour Tahiti, trop fort!). Grace à eux et à quelques autres connaissances, le voyage parait moins long (on passe quand même 12h dans ce p.....n d'avion!).
Moi, je ne dors pas, comme d'hab et comme je dois boire 1litre d'eau par 4 heures (ordre du gynéco pour le "bien" de la femme-ballon), donc je connais par coeur tous les cabinets de l'avion et je peux même vous donner un classement-qualité (le meilleur, c'est celui à côté des cuisines car moins utilisé) qui vous servira peut-être lors d'un prochain voyage... allez, ne me remerciez pas!
A 1h15 du mat (heure de Paris), on arrive à Los.Angeles (il est 16h15 heure locale) et nous en sommes à 20 heures de voyage environ et ça commence à se voir aux valises -pas sur le tapis roulant- mais sous nos yeux (fallait que je la fasse!) et le cauchemar commence pour moi (et pour tant d'autres familles avec enfants en bas age).
Nous sommes accueillis tels un troupeau par la douane de L.A. dans une sorte de salle où l'atmosphère devient étouffante (il fait chaud à crever) et où la tension monte vu la fatigue de chacun. Je me renseigne : pas de file pour les bébés ou les femmes enceintes... il me faut donc attendre.
Il ya a trois bureaux pour tout l'avion et chaque f.....g (gros mot anglais) gratte-papier a pour mission de controler et remplir des formulaires pour chaque passeport, de prendre nos empreintes (ssi,ssi, même celles de Jimmy) et de photographier les yeux de chacun (mais où es-tu Jérôme de la PAF?) on est dans un mauvais film, je vais me réveiller. Et bien non, on est juste à Bush-land! Bref, la femme enceinte que je suis (qui commence à se décomposer) fait un calcul rapide car étant à la fin du troupeau, elle réalise que le cauchemar n'en est qu'a son début!
Du coup, je ne vais pas très bien et je fais une sorte de malaise dû à la chaleur... il ne me reste plus qu'à ranger ma fierté et à supplier (tout le monde est tellement à cran, qu'ils boufferaient leur grand-mère plutôt que de me laisser passer!) les gens pour gagner quelques places et respirer l'air (ultra-pollué, mais à ce moment-là, il me parait divin) de L.A.
Cerise sur le gâteau : nos bagages sensés "suivre" jusqu'a Tahiti (vu qu'on est tous sur la même destination), hé ben on doit se les rechercher sur le tapis roulant pour se les reposer dans une autre salle et un autre tapis roulant... 25m plus loin!
Et dire que les Américains se moquent de nos lenteurs administratives!?! (y'a du boulot!)
Du coup, l'attente de 6 heures dans le hall de transit se tranforme en dodo par terre sur la moquette avec les spots dans la gueule et le chef de la sécurité qui aboie des trucs en Chinois à la femme de ménage (qui lui répond très fort aussi en Congolais Belge). On se cale tous autour du comptoir d'embarquement : on se croirait presque dans un camp de réfugiés (la comparaison s'arrête à la fatigue et l'atmosphère, bien sûr).
On en est à 28 heures de voyage et on monte enfin dans le troisième (et pas dernier pour nous) avion qui va nous amener à Tahiti au bout de 8 heures de vol (comme pour aller en Martinique). Le voyage passe relativement vite entre état de somnolence et réveil pour avaler un plateau-repas encore congelé (mon ventre a mis quelques jours à s'en remettre), mais c'est pas grave car au bout de 36 heures de voyage, nous arrivons au Pa-ra-dis (d'ailleurs, si c'est comme ça, je signe tout de suite!).
Jeudi 2 août :
Il est 4 heures du mat et pourtant, les monsieurs aux youcoulélés (ça s'écrit surement pas comme ça, désolée) sont à leur poste et on nous offre une fleur de Tiaré : c'est bien là qu'on devait aller, on s'est pas plantés (du coup, tout le reste est déjà tellement loin). C'est ici que nous allons vivre un des plus beaux moments de notre existence.
J'avoue avoir du mal à retenir une petite larme d'émotion...
On est tous épuisés et pourtant tout le monde est heureux et zen : c'est ça le miracle de l'accueil Polynésien. On récupère (vite) nos bagages et on passe la douane comme une fleur (de Tiaré) : de toute évidence, il ne peut plus nous arriver quelque chose de négatif ici!
Mais le meilleur reste à venir : alors que nous nous attendions à batailler pour trouver un taxi à 4heures du mat pour rejoindre un hôtel dont on est même pas sûrs de la réservation, hé bien non, des collègues nous attendaient avec énoorme collier de fleurs odorant, en tongs et short à fleurs (comme s'ils allaient surfer juste après) avec le sourire et nous prenant en charge jusqu'à notre hôtel (merci à Nicolas et son collègue, dont j'ai malheureusement oublié le nom, qui nous a trimballé dans son 4x4 et même ramené le sac Oui-oui de Jimmy oublié dans sa benne).
(même si la photo est un peu sombre, il fallait que je leur rende hommage)
Nous arrivons donc à "notre" hotel Sheraton de Tahiti qui va être notre maison pendant 2 jours pou récupérer pour moi et éffectuer les formalité administratives pour Philippe : c'était bien trop court et vous verrez pourquoi dans le prochain article.
A suivre...